L’église

La position de l'édifice à l'écart du bourg et de son château est à l'origine de la légende des Farfadets, ces lutins qui, la nuit, déplaçaient les pierres de la construction.

UN PEU D’HISTOIRE

 

Si les « hors-paroisse » venaient si volontiers à Saint Paul c’était à cause de l’état des chemins et de la proximité des villages comme la Chabossière, la Pillaudière, la Daudière, l’Ementruère, Etc… C’est aussi à cause de la belle église que, dès la fin du XV siècle, ils trouvent près du Prieuré. La première église, bâtie par les moines, et qui n’était sans doute qu’une modeste chapelle, a disparu. Au XIVème siècle, les religieux de Saint-Jouin aidés probablement par le seigneur de Saint-Paul, messire de Surgères, résidant à la Flocellière, construisirent un édifice, peu vaste, mais de belle allure : c’est le chœur de l’église actuelle. Vers la fin du XVème siècle, le bâtiment se révèlant par trop insuffisant, on décida de l’agrandir. Par ailleurs la Guerre de Cent ans étant finie, la prospérité régnait avec Louis XI et Louis XII. L’abbé de Saint-Jouin, et, sans doute aussi messire René de Surgères, firent probablement les frais de l’agrandissement.

Le mur d’entrée de l’ancienne chapelle fut abattu. On éleva deux nefs en prolongement : au sud, une nef principale de trois travées, au nord une autre nef, plus étroite collée aux étables du Prieuré, et dont la dernière travée fut coiffée d’un clocher « Bénédictin », sans élégance mais solide. Le grand mur au sud, entièrement appareillé de granit fut doté d’un porche « solennel », aux multiples arcatures, ouvrant sur le cimetière. On descendait dans ce cimetière par un escalier assez « majestueux ».

En somme, c’était déjà, dans son ensemble, l’église actuelle. Le cimetière a été transféré plus loin au XIXème siècle ; ainsi que la croix qui se dressait au milieu et qu’on voyait encore sur la place, il n’y a pas si longtemps. Et c’était, et c’est toujours, une belle église, l’une des plus belle de la contrée.

 

PORTAIL

Sur le mur sud de l’église, entièrement appareillé de granit, s’élève le portail d’entrée aux multiples arcatures de style gothique flamboyant.

 

VITRAIL

Rétablissement du vitrail au fond du cœur en 1987.

 

CLOCHE

Honneur à la plus ancienne. Elle se trouve dans le clocher de l’église. Elle a été fondue en 1538 par le sieur J. le Mire, c’était sous François Ier. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des objets mobiliers classés. En 1858, une jeune sœur était fondue et placée en sa compagnie dans le clocher. Cette deuxième cloche possédait un parrain célèbre, le chevalier du Landreau. Elle a été baptisée « Marie Louise Eugénie » ; Un chanoine de Luçon de l’époque, Louis Edmond Bourbon, né au Boistissandeau, est monté dans le clocher de Saint Paul pour accorder le son de la petite jeune avec la voix de l’aïeule.

 

LES TABLEAUX

Dans l’église se trouvent deux tableaux inscrits à l’inventaire supplémentaire:

 

Une huile sur toile intitulée « la conversion de Saint Paul »  représente Saint Paul terrassé sur le chemin de Damas. C’est une réplique d’un tableau de Rubens autrefois conservé au musée de Bode à Berlin et détruit par un bombardement en 1944. Cette copie est l’œuvre de Joachim Sotta (1810-1877), peintre piémontais établi dans la région nantaise. Unique évocation de ce sujet dans le département, il a été restauré en 1992.

 

Un huile sur toile représentant « la crucifixion » : après restauration en 1994, cette très belle crucifixion riche en couleur met en scène des personnages très expressifs, tels la Vierge Marie, les deux larrons et les saintes femmes. Il est possible que ce soit l’unique vestige du grand retable du XVIIème siècle qui ornait le fond du chœur avant 1844.

 

 Quelques documents complémentaires fournis par l’association « Patrimoine St Paulais » :
 Eglise- Patrimoine St Paul  Histoire et architecture Eglise Eglise de St Paul en Pareds histoire & architecture

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